Le mardi 25 Avril 2017 de 20h à 21h, nous aurons la joie d’avoir pour invité Alexandra Nadeau, candidate à la maîtrise en Études Urbaines à l’Institut national de Recherche Scientifique (INRS) à Montréal, au Québec. Sa recherche porte sur l’impact des initiatives citoyennes urbaines qui contribuent à diminuer l’effet des villes sur les changements climatiques. Elle a animé divers ateliers et conférences sur cette thématique en Amérique du Nord et du Sud. Elle est également initiatrice du Projet CAP urbain à Montréal, une initiative qui vise à mettre en réseau et en discussion les divers acteurs ayant un pouvoir sur le climat, à l’échelle urbaine.
Alors que les villes ont plus que jamais un rôle à jouer pour réduire leur impact sur les changements climatiques, quels acteurs sont impliqués dans la question de la gouvernance urbaine du climat, et quels sont leurs pouvoirs?
Cette présentation vise à donner un aperçu du contexte de Montréal (Québec, Canada) sur cet enjeu, en mettant l’accent davantage sur l’acteur «citoyen».
La ville de Montréal voit émerger depuis quelques années de plus en plus d’initiatives «vertes» mises en place par des citoyens, hors des structures politiques conventionnelles, ce qui vient poser plus largement une problématique intéressante quant à la place et au partage des différentes expertises dans la ville.
Différents exemples de projets citoyens montréalais seront présentés afin de dresser un portrait concret de ce sujet et pour comprendre comment ces initiatives peuvent amener des pistes intéressantes pour repenser la manière de planifier les villes.
Le mardi 04 Avril 2017 de 20h à 21h, nous aurons la joie d’avoir pour invités Open Source Politics avec Valentin Chaput, co-fondateur de OSP avec Alain et Olivier Buchotte et Virgile Deville.
De quoi parlerons nous?
L’intervention de Valentin aura pour objet de faire un point sur la Civictech en France et les motivations de création de Open Source Politics ayant évoluées depuis la naissance de DemocracyOS France qui futinventée en 2012 par des développeurs et politologues en Argentine. Si DemocracyOS est une plateforme open source (libre, gratuite, indépendante, réplicable) ayant pour but de réinventer la démocratie à l’heure d’internet, Open Source Politics va plus loin en ayant pour buts:
Faire se rencontrer et collaborer les initiatives civic-tech françaises.
Penser et expérimenter les nouvelles pratiques démocratiques
Former une équipe Open-Source pour développer les plateformes de demain.
En savoir plus sur le collectif
Open Source Politics est une entreprise relevant du champ de l’économie sociale et solidaire qui développe des plateformes numériques libres et open source et anime des ateliers d’intelligence collective pour accompagner des acteurs publics, privés et associatifs engagés dans des démarches participatives.
Le jeudi 04 Mai de 20h à 21h, nous aurons la joie d’avoir pour invités le Collectif EspaSces Possibles autour de Frantz et Mathieu, jeunes urbanistes rennais et qui s’étaient lancés dans un tour de France à vélo sur la thématique de l’urbanisme autogéré d’avril à novembre 2015.
De quoi parlerons nous?
L’intervention aura pour objet de montrer ce que Frantz et Mathieu ont pu voir au travers de leurs voyages: une autre manière de faire la ville, avec les habitants ou par les habitants. Un rapide retour sera fait sur leur critique de l’urbanisme et de la participation telle qu’elle est principalement menée, avant d’exposer le droit à la ville et quelques exemples hors des sentiers battus d’expériences, de postures, d’outils qui vont dans le sens de donner une place à chacun dans l’espace, physiquement et politiquement.
La ville nous échappe… et pourtant elle nous rattrape, on la retrouve à l’identique presque partout, les mêmes zones commerciales, les mêmes espaces publics pauvres, les mêmes magasins franchisés, les mêmes opérations immobilières, les mêmes promoteurs, les mêmes politiques. Et partout la même injonction à participer. Mais à quoi participe-t-on ? Critiquant une participation institutionnelle hypocrite et biaisée, qui ne permet pas aux habitants de s’approprier la fabrique de la ville, Frantz et Mathieu enfourchent leurs vélo et partent en échappée en quête d’expériences et d’outils émancipateurs.
Pour parler de la place des professionnels de la ville dans l’accompagnement des habitants et de leurs envies, EspaSces Possibles reviendra d’abord durant ce streaming sur le concept de droit à la ville qui interroge notre façon de vivre et décider ensemble.
Après le concept, les outils. EspaSces Possibles parlera donc des possibilités d’agir à côté de l’institution en déterrant la méthodologie de l’advocacy planning et de ses traductions actuelle. Une fois que la sincérité de la participation est comprise pour les habitants, reste à les faire venir…EspaSces Possibles invoquera la capacité des collectifs de constructeurs et médiateurs à donner envie, l’idée d’habiter le projet avec la permanence architecturale et la puissance du community organizing pour interpeler et lutter.
Si le temps le permet nous échangerons aussi autour des ZAD et communs.
En savoir plus sur le collectif
Avec EspaSces Possibles, nous partons sur le chemin de l’Urbanisme Autogéré et des autres façons de faire et de penser émergeant dans de nombreux lieux, cherchant un système plus convivial et en phase avec l’environnement. Un fourmillement d’initiatives locales autour de la construction collective d’espaces habités, sans hiérarchie de pouvoir, œuvrent à l’amélioration du cadre de vie et au tissage de liens sociaux . C’est ainsi que esPASces POSSIBLES a décidé de partir à vélo à la découverte de l’urbanisme autogéré et des enseignements possibles de ces expériences.
Le mardi 14 Mars 2017 de 20h à 21h, nous aurons la joie d’avoir pour invités le Collectif TADAA basé à Lyon, France et né d’une rencontre, d’une envie de faire ensemble.
De quoi parlerons nous?
Nous parlerons:
D’interactions informatives et d’intelligence collective autour de projets développés par le collectif et de leurs expériences de médiation.
De Design Thinking et des méthodologies développées par Tadaa
De la question plus générale du Faire et de l’Agir.
En savoir plus sur le collectif
A l’origine il y a Locaux Motiv’, un tiers-lieu associatif autogéré à la Guillotière à Lyon avec une envie de conjuguer des compétences pour réinventer la « communication ». Tadaa propose une actions d’appui aux démarches collaboratives se basant sur 3 métiers :
La communication didactique en associant partenaires, clients et publics à la définition de la stratégie comme des supports de communication. C’est une approche mettant en avant la didactique, le ludique et l’accessibilité des supports, dans une idée de communication inclusive.
L’accompagnement de démarches : Comment bien travailler en équipe ? Quels outils, dans la vie réelle, sur le web, pour être efficace ?
L’organisation d’événements productifs conviviaux en préconisant l’informel comme source d’intelligence collective, pour sortir de ses habitudes de travail, la peur de l’ennui ou de prendre la parole.
Le mardi 21 février 2017 de 20h à 21h, nous avons eu la joie d’avoir pour invités l’ Association des Architectes Risques Majeurs, un groupe d’architectes et d’ingénieurs s’étant réuni sur les bancs de l’école de Paris-Belleville lors de leur formation au DSA et ayant pour but de créer un lieu de rencontre, d’étude, de proposition et d’action autour des risques majeurs, de l’architecture et de l’urbanisme en promouvant le « community design ».
A travers leurs expériences en France et à l’étranger, les ARM ont développé une méthodologie et des outils de travail pour que les risques naturels et anthropiques soient intégrés aux stratégies urbaines et à la conception architecturale. Ces outils physiques et numériques ont pour objectif de créer une dynamique collaborative afin que tous les acteurs soient intégrés à toutes les phases du processus de conception.
Afin de nous faire découvrir leurs démarches, les ARM se sont appyés sur trois expériences d’ateliers réalisés dans les Hautes-Pyrénées, au Japon et au Népal :
1 – Atelier collaboratif en zone inondable autour d’une reconstruction post-crue dans les Hautes-Pyrénées par Lucie Biarnes et Céline Coderch
2 – Des outils numériques pour un travail collaboratif à grande échelle au Népal par Hadrian Morell y Alcover
3 – La force de l’action communautaire au Japon par Aurore Rinck
Les débats
Des échanges entre les invités et les participants de cette session internationale croisant le Japon, le Québec, l’Espagne et la France, plusieurs thèmes sont ressortis :
La nécessité d’une continuité des dynamiques collaboratives créées, que l’on parle de l’expérience de Luz St Sauveur dans les Hautes Pyrénées, du travail au Népal et de l’action communautaire Japonaise. Le Japon, de par sa culture du risque majeur, implique une éducation et transmission aux jeunes générations. Au Népal, la transmission pour les générations futures est la formation des artisans locaux , leur éducation à l’appréhension et à la résolution des risques de manière technique. Il s’agit alors de permettre le Faire par une médiation de la technique tout en utilisant les matériaux locaux. Dans les Hautes Pyrénées, la continuité d’action ne semble pas évidente, probablement par le fait que ce fut une commande institutionnelle venue de la Mairie pour « calmer les esprits » et bien que tout le monde s’accorde sur l’importance de la médiation faite par les ARM. Partis d’une problématique locale à Luz Saint Sauveur, les ARM ont agrandis leur champ de réflexion à l’inter-communalité par le fait même que la Nature, et les risques naturels, ne se nourrissent pas de frontières administratives. Si en soit, cette démarche est logique et souhaitée pour l’analyse des risques et leurs résolutions techniques, elle n’a pu générer pour le moment, une emprise locale continue de réflexion citoyenne et d’appréhension collective du risque.
La question de la communauté. L’exemple du Japon fut frappant en ce sens que le société civile s’organise en communautés dont la taille peut être à l’échelle d’un seul bâtiment. Cela permet une cohésion et un renforcement aisé d’une certaine intelligence collective à une échelle moindre. L’exemple de l’incendie de Tokyo du au séisme de Kantō de 1923 est étonnant par le fait que la seule maison qui n’ait été ravagée par le feu fut possible par le fait que ses habitants aient été les seuls à respecter les consignes officielles. Par la même cela pose la question de l’échelle territoriale d’accompagnement des processus collectifs.
La question des outils et de l’hybridation Physique | Numérique. Si les outils numériques présentés et utilisés au Népal permettent un Mapping extrêmement important afin de pouvoir échanger en terme de diagnostic inter-professionnel, rejoignant l’Open Data ; s’ils sont extrêmement puissant en post-catastrophe afin que les citoyens partagent en temps réels une situation locale dangereuse permettant d’alerter la société civile avant que les pouvoirs publiques ne puissent agir; les outils physiques d’échanges sur une carte commune permettent un temps autre, un échange, qui a été favorisé dans l’exemple du Japon en post-catastrophe.
A court de temps pour continuer les débats, il nous ait venu l’idée ensemble de proposer un nouveau streaming sur le sujet de la « Jungle de Calais » avec les regards croisés et les expériences des ARM et du Collectif Sans Plus Attendre.
Continuons donc les débats sur le Forum de CivicWise : http://discourse.civicwise.org/
The debates
Through exchanges between the guests and the participants of this international session crossing Japan, Quebec, Spain and France, several themes emerged:
The need for a continuity of the collaborative dynamics created, through experiences of Luz St Sauveur in the High Pyrenees, the work in Nepal and the Japanese community action. Japan, through its culture of major risk, implies education and transmission to younger generations. In Nepal, the transmission for future generations is the training of local craftsmen, their education in the apprehension and resolution of risks in a technical manner. It is then a matter of allowing « How to Do » by a mediation of the technique while using the local materials. In the High Pyrenees, the continuity of action does not seem obvious, probably because it was an institutional order from the town council to « calm the spirits » even everyone agrees on the importance of Mediation by the ARM..Starting from a local problem in Luz Saint Sauveur, ARM have extended their field of reflection to inter-communality by the very fact that Nature and natural risks do not feed on administrative boundaries. In any case, this approach is logical and desirable for the analysis of risks and their technical resolutions, it has not been able to generate a local continuing grip of citizen reflection and collective apprehension of risk.
The question of the community. The example of Japan was striking in the sense that civil society is organized in communities whose size can be on the scale of a single building. This allows cohesion and easy reinforcement of a certain collective intelligence on a smaller scale. The example of the Tokyo fire of the Kantō earthquake of 1923 is astonishing by the fact that the only house that was not destroyed by fire was made possible by the fact that its inhabitants were the only ones to respect the Offiicial instructions . It raises the question of the territorial scale for accompanying collective processes.
The question of tools and hybridization Physics | Digital. If the digital tools presented and used in Nepal allow an extremely important Mapping to be able to exchange in terms of interprofessional diagnosis, joining the Open Data; If they are extremely powerful in post-disaster situations so that citizens can share in real time a dangerous local situation enabling civil society to be alerted before the public authorities can act; The physical tools of exchanges on a common map allow another time, an exchange, which was favored in the example of Japan in post-disaster.
Too short time to continue the debates, we came up with the idea together to propose a new streaming on the subject of the « Jungle of Calais » with the views and experiences of the ARM and the Collective Sans Plus Attendre in April .
Let’s continue the debates on the CivicWise Forum: http://discourse.civicwise.org/
Le mardi 14 février 2017 de 20h à 21h, nous avons eu la joie d’avoir pour invités le Collectif Sans Plus Attendre | S + A, un groupe d’architectes s’étant réuni sur les bancs de l’école de Paris-Malaquais et qui développe aujourd’hui des explorations et des projets territoriaux.
De quoi avons nous parlés?
Le collectif Sans plus Attendre a partagé tout d’abord avec nous certains de leurs projets concrets, mettant en avant des approches et des territoires différents.Puis s’est ouvert un débat autour de la vision du travail collectif, engagé et pluridisciplinaire : Comprendre, rêver ou construire ? Agir ou Faire ?
La vidéo YouTube de ce streaming :
En savoir plus sur le collectif
Notre travail s’articule autour de l’accompagnement de territoires et de lieux en mutation, ou à la marge. Des situations où l’évolution ne doit pas seulement s’envisager à long terme et à grande échelle mais dans une temporalité immédiate, avec habitants et usagers des lieux et par des interventions à dimension humaine. Il s’agit d’inscrire l’architecture au cœur d’autres pratiques où se mélangent idéaux et utopies, pour penser le monde de demain. Architectes oui, mais pas seulement! Nos parcours individuels viennent diversifier notre approche. Charpentiers, illustrateurs, photographes, scénographes et anthropologues viennent enrichir notre pratique collective, de la théorie au projet, du récit à la transmission. Nous aimons faire les choses ensemble et dans ensemble, il y a aussi les autres, c’est à dire la ville et ceux qui l’habitent.